Une image de mon enfant circule sans son consentement : que faire ?

Imaginez cette situation : votre ado est en couple et a envie d’envoyer une photo ou une vidéo un peu dénudée à son ou sa partenaire. Sauf que ces images fuitent ou sont partagées, à l’insu de votre ado, et se diffusent sur les réseaux sociaux.
Cette situation est malheureusement bien trop fréquente et peut même aller beaucoup plus loin. Depuis quelques temps sont les apparus les comptes “fisha”(du verlan “afficher”), ce sont des comptes sur les réseaux sociaux, qui mettent en avant des photos de jeunes filles dénudées dans le but de les “afficher” et de les humilier.
Si votre ado se rend compte qu’une photo de lui circule sans son consentement, voici quelques conseils que vous pouvez lui donner :
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Dites-lui de bloquer immédiatement la personne et de la signaler aux réseaux sociaux concernés à l'aide de bouton de signalement.
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Signaler le compte sur les plateformes de signalement telles que point de contact, pharos, e-enfance.
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Faites-lui connaître ses droits, et s'il ou elle le souhaite, vous ou un autre adulte de confiance peut l’accompagner porter plainte dans un commissariat ou une gendarmerie.
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Rappelez-lui que ce n’est pas de sa faute. Ce genre de situation peut s’avérer traumatisante pour votre ado. Assurez-vous qu’il ou elle comprenne bien que son comportement n’a rien de honteux et appelez la ligne d’écoute 3018 ou un spécialiste (psychologue, thérapeute) si votre ado ressent le besoin de parler à quelqu’un.
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Contactez l'établissement scolaire si nécessaire (professeur, CPE, infirmier, conseiller d'orientation, assistant d'éducation...).
Ce que dit la loi :
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Le partage de vidéos et de photos dénudées sans l’accord de la personne (pornodivulgation/ revenge porn) est passible de 2 ans de prison et de 60 000 euros d’amende. La peine est encore plus lourde lorsque la personne concernée est mineure. L’auteur des faits risque jusqu’à 7 ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende.
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Le fait de communiquer et de rendre visible à un public des images de mineurs dénudés peut s’apparenter à de la pédopornographie passible de 5 ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amendes.
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